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Sites archéologiques | |||||||||||
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"ΚΙΟΝΙΑ-TINOS"
Des témoignages attestent qu’avant la fondation du sanctuaire en question, il existait un autre sanctuaire qui était construit au sein d’un bosquet. C’est à ce sanctuaire que les marins et les voyageurs recouraient en vue d’apaiser le dieu de la Mer afin de s’assurer un bon voyage et de pouvoir accéder sans difficultés à l’île proche de Délos, destination de leur pèlerinage. La construction du temple imposant de Poséidon et d’Amphitrite, comme nous l’avons vu plus haut, date du milieu du 4e siècle av. J.-C. Même si son ordre est dorien, à savoir sérieux et simple, on y retrouve des touches originales, telle que la fontaine-plate-forme, dues à l’inspiration des constructeurs originaires de Tinos. Les matériaux de construction qui ont été employés sont entièrement locaux et, entre autres, on retrouve du gneiss et du marbre de diverses couleurs. Des sculpteurs de différentes origines, tels que Telesinos d’Athènes, Agassias d’Éphèse, ont été invités pour décorer le sanctuaire, le Macédonien Andronikos de Kyristos a construit une fameuse horloge solaire (cette horloge se trouve actuellement au Musée archéologique de Tinos). Le programme de construction de la fin du 2e siècle av. J.-C., qui comprenait des édifices imposants et volumineux, tels que la grande arcade et l’autel monumental, coïncide avec le grand développement économique des Cyclades à l’époque où Délos devient un port libre et héberge un grand nombre d’étrangers, surtout des Italiens. Après une période de déclin, une activité de construction limitée est attestée pendant la domination romaine.
XOMBOURGO Le rocher de Xombourgo s’élève à une hauteur de 640 m et domine le paysage de la partie sud de Tinos. Cette roche constitue l’« emblème » de Tinos et « accueille » les visiteurs dès le moment où le bateau approche du port (« Chora »). Xombourgo a toujours été étroitement lié avec la vie et la sécurité des habitants de Tinos à cause de la fortification naturelle de l’endroit. Son histoire commence dès les temps très anciens. Cependant, nous nous référerons uniquement aux témoignages confirmés. Les premières traces d’habitation du site datent de la période du Cuivre, période pendant laquelle les murs Cyclopéens de Xombourgo ont En 1207, Tinos fut occupée par les frères André et Jérémie Ghizi. L’une de leurs premières actions fut la fortification du rocher de Xombourgo et l’édification d’un château à cet endroit. Le « château de Sainte-Hélène » a pris sa dénomination grâce à la petite église homonyme qui se trouvait au sommet. Le château de Tinos était réputé pour sa fortification et la sûreté procurée à ses habitants jusqu’à la période où le dernier descendant de la maison des Ghizi administrait l’île. L’hégémonie des Ghizi a été suivie par celle de la République de Venise. Suite à des négociations avec les locaux qui ne voulaient pas tomber entre les mains des Turcs, un administrateur, ayant le titre de « Recteur de Tinos et de Mykonos », fut désigné. En 1537, Hayreddin Barbarossa occupa Tinos au nom du Sultan. Cependant, ses habitants se sont révoltés et ont revendiqué le retour de l’autorité vénitienne. Ainsi, la Sérénissime République de Venise a réoccupé l’île et de ce fait, Tinos constitua le seul territoire possédé par les Vénitiens dans les Cyclades. Le château fut reconstruit et devint plus fort que jamais, suivant les standards de construction qui caractérisaient le milieu du 16e siècle ap. J.-C. En fait, le côté NE-SE du rocher était naturellement protégé. Par conséquent, seul le côté où la ville était édifiée avait besoin de protection renforcée. Selon des textes, le « Borgo » (peuplement situé en dehors du château) comptait environ 100 bâtiments, maisons et magasins ainsi que deux églises. Les habitants s’occupaient majoritairement de l’agriculture, car le château, en dehors d’un lieu de refuge, hébergeait également le marché principal de l’île. Les murs de 600 mètres de long étaient composés : d’une haute tour, appelée Tour A, ou « demi-lune » au côté SE, de la fortification principale au côté E-NE, d’une grande tour rectangulaire (« La Punta ») au NE et, au côté NO, du portail secondaire, utilisé par les habitants et les animaux pour accéder au château en cas de siège. La vie dans le château était congestionnée car les rues étaient étroites et les maisons avaient une capacité d’hébergement d’à peine deux personnes. Les habitants du château étaient environ 1 000 à 2 000 personnes. Au 17e siècle, la population ne dépassait pas 800 habitants, parmi lesquels seulement 200 étaient des hommes. La majorité était composée par des femmes, des enfants et des personnes âgées. Il est significatif qu’en dehors des hommes, les femmes aussi étaient réputées pour leur contribution à la vie et à la préservation du château. Le château de Tinos a résisté à plusieurs invasions des Sarrasins, des Turcs, des Occidentaux et autres. En 1715-42 eut lieu la dernière invasion destructrice. Par pacte spécial signé entre les administrateurs de Tinos et les Turcs, l’île tomba entre les mains de ces derniers qui procédèrent à la destruction totale du château. C’est ainsi qu’après 508 ans le « Château de Sainte-Hélène » fut conquis. Parmi les habitants qui ne s’étaient pas déplacés vers la nouvelle ville naissante de « Chora », une partie a été installée dans les villages, une autre a quitté l’île et une dernière a tenté vainement d’habiter le site abandonné de « Borgo ». C’est pendant cette époque que la dénomination actuelle d’ « Exombourgo » ou « Xombourgo » a été établie, provenant du mot italien « sobborgo » qui signifie « banlieue » ou « en dehors du bourg », (auparavant c’était la dénomination « Château » qui était utilisée). Le peuplement «s’éteint » au début du 20e siècle. Actuellement, Xombourgo attire les visiteurs et les invite à se promener dans ses rues historiques abandonnées et dans ses ruines. La maintenance des églises de Saint-Minas et de Sainte-Eleoussa, édifiées en 1828, est assurée par le soin des fidèles. De même, le monastère du Sacré-Cœur de Jésus situé dans le secteur possède une longue histoire datant du 17e siècle qui sera présentée par la suite.
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