|
|
Back to Tinos town & the villages
Suite à la loi récente concernant l’administration locale, la Municipalité de Tinos comprend la totalité de l’île, qui était précédemment divisée en deux régions, la première de Tinos et la deuxième d’Exombourgo et (de manière séparée) la communauté historique de «Panormos ». Notez que la ville de Tinos et les villages aux alentours, plus les habitants de Pyrgos, sont orthodoxes, les villages autour d’Exombourgo sont à la fois catholiques et orthodoxes, avec des habitants coexistant pacifiquement depuis plusieurs siècles.
“Triandaros”
C’est un gros village animé avec des bâtiments traditionnels préservés, et aussi avec beaucoup de nouvelles maisons où des étrangers résident. Il offre une belle vue, beaucoup d’arches, des allées étroites et des escaliers, tandis que l’église des Disciples du Christ, à l’aspect imposant, est au cœur du village. Le pressoir à huile reconstruit et la source à «Lefkes» (à cause des arbres qui abondent à cet endroit), attirent les touristes. A l’entrée du village et à côté du mémorial de la guerre, se trouve le buste d’«Ambrosius Pleanthidis », archevêque de « Moschonisia », et saint martyr national, réalisé par le sculpteur N. Paraskevas. Dans le village, se trouve aussi le buste de l’éminent «Grégoire Plianthis», archevêque de Chalkis pendant 50 ans. Ce village est le lieu de naissance de nombreux «constructeurs» de l’île. Mais avant tout il fut le lieu de naissance de personnalités importantes, comme Ioannis Kardamitsis (ancien Proviseur de Lycée, Maire de Tinos, et Président de la Sainte Institution de la Vierge Marie) ainsi que Savvas Aperghis (Professeur, érudit, écrivain et Maire de Tinos). L’association du village organise des fêtes traditionnelles, comme le coutumier « abattage de porc », et le Carnaval. Il y a aussi des boulangeries traditionnelles, tavernes et cafés dans ce village.
LE BAL DE CARNAVAL
Autrefois, dans le village de Triandaros, pendant le Carnaval, les villageois maintinrent vivante la tradition du « bal de Carnaval ». Pendant 21 jours, aussi longtemps que durait le Carnaval, les habitants retournaient la nuit à leur maison, se divertissant avec des chansons, comme ci-dessous : Oh, ma langue, s'il vous plaît, commencez Chantez une chanson pour l'honneur De nos amis ici Pour réjouir notre agréable petite compagnie. Ensuite ils continuaient avec des versets sarcastiques et érotiques. En même temps, ils entreprenaient des danses joyeuses et spontanées suivant les rythmes joués. Aujourd’hui, des tentatives sont entreprises par les habitants de «Triandaros» et l’Association du village, pour la renaissance de cette tradition originale. |
Berdémiaros
C’est un petit village pittoresque de la petite fratrie de Triandaros, construit sur une montagne, avec ses maisons accrochées sur le versant. Après une période de dépeuplement, ses maisons sont en majorité habitées par des Européens, qui ont gardé le style traditionnel non altéré, pour la construction ou la restauration.
Dyo Choria
Ce village avec une vue panoramique vers la Mer Egée et les îles voisines, possède plusieurs sources et de la verdure, ainsi qu’un climat sain. Selon la tradition, les cinq sources naturelles furent dédiées aux cinq nymphes du village. Son nom vient des deux villages existant à cet endroit, qui étaient précédemment séparés par une rivière. Ensuite, à cause de la reconstruction, ces deux villages furent unis. Sa place centrale avec ses platanes, est l’une des plus belles de l’île, avec un platane multi centenaire près de la source. A cet endroit, l’Association du village «Glisterni» organise à Pâques des fêtes avec des agneaux rôtis, de la musique et des danses. Ses deux églises s’élèvent à des endroits opposés du village, respectivement Saint-Jean et l’Ascension de la Vierge Marie. Le chemin traditionnel reliant le village avec les voisins, «Arnados» et «Triandaros», vaut la peine d’être parcouru. Pendant la saison d’été, un café et une taverne sont ouverts, avec de délicieux plats et offrant une vue merveilleuse. De cet endroit, vous pouvez rejoindre les plages de «Lychnaftia» et «Fero Horio».
Arnados
Il est placé à l’est du couvent de «Kéhrovouni» et l’un des plus anciens villages, mais aussi le plus haut. Son architecture grandiose en rend la visite intéressante. Ici vous trouverez des arches médiévales et arcades, des pavements de galets de pierre, une fontaine historique de 1823 sur la place du haut, et aussi une vue vers la Mer Egée et l’île de Mykonos. L’urbanisme du village a une grande ressemblance avec celui du couvent de «Kéhrovouni» à proximité et ceci n’est pas surprenant. Il y avait deux grandes églises nommées «Ascension de la Vierge Marie», à l’intérieur des limites du village et Aghioi Anargyroi sur la route du village de «Dyo Choria». «Panaidaki »(ou église de la petite Madone) est un autre monument intéressant niché dans une arcade, où, selon la légende, se tenait une école cachée. Le village possède deux musées, le Musée de l’Eglise, fondé en 1987, avec des objets ecclésiastiques de la région et des livres, et le Musée Rural avec des appareils ménagers et de vieux outils. L’association active du village publie le journal «Notre Arnados». Il y a quelques cafés et tavernes.
Mountados
Mountados est placé sur la pente de la montagne de «Kéhrovouni». C’est un village traditionnel de plus, avec de nombreuses arches, des maisons blanches à proximité les unes des autres, des rues pavées de dalles de marbre, et de nombreux escaliers. Dans le centre du village, un pont de pierre surplombe un ruisseau actif pendant les mois d’hiver auquel le village doit sa verdure. A proximité il y a un puits traditionnel. L’impressionnante église de Saint-Jean, la «cathédrale» du village, possède un chœur de marbre et une Sainte iconostase, tandis que plusieurs vieilles églises parsèment le village. Les habitants de «Mountados» et son association active, offrent leur hospitalité pendant les festivités des deux églises de Saint-Jean et des Saints Anargyres à «Gyrla». Au début des années 1800, le village avait une tradition d’activités commerciales, de pêche et de carénage, (le partisan de Miaoulis, le capitaine Ségalas, venait d’ici). Un des meilleurs pressoirs d’olives de Tinos était localisé ici jusqu’aux années 60. Le village est le lieu de naissance des «frères Lambaki», et aussi de Jean Platis et de l’archéologue Lila Maragou.
JEAN PLATIS (Sculpteur sur bois)
Il naquit en 1838 à «Mountados» et, à un âge précoce, déménagea avec ses parents à Athènes, et habita la maison d’Alexandre Rangavis. Le poète détecta le talent du garçon très tôt et pressa les parents de lui confier leur fils pour lui donner des leçons à l’école des Beaux-Arts. Ainsi, à 13 ans, le jeune Platis commença à prendre des leçons de peinture, de gravure sur métaux, de gravure sur bois de la part du professeur et moine Agathonicus Triandafilou. Il était un camarade de classe des grands peintres Lytras et Ghizis, mais aussi d’autres grandes personnalités du monde des Arts, devenant une figure importante grâce à ses créations artistiques. La galerie de l’Eglise de l’Annonciation possède plusieurs de ses travaux, le plus important étant la Trinité – taille 24,5 X 29, 5 cm dans lequel 57 figures religieuses sont représentées, comme la «Vierge Marie de Kikkos», ainsi qu’une très importante pièce appelée «Axion Esti», qui peut être vue au Mont Athos (Montagne Sainte). Platis a participé à plusieurs expositions et fut largement apprécié. Il enseigna gratuitement son art à l’Université Populaire des « Amis de la Société des Peuples » pendant plusieurs années. Pendant les trente dernières années de sa vie, il perdit la vue, c’est pourquoi aucune pièce de cette période n’existe. Il décéda à l’âge de 90 ans, en 1928.
LES FRÈRES « LAMBAKI »
Les trois frères Lambaki sont originaires de «Mountados ». Le premier, Jean (1851-1916), fut le photographe officiel des Jeux Olympiques de 1896 et aussi photographe de la famille royale. Le second, Georges (1854-1914), étudia l’Archéologie chrétienne, et fut un des membres fondateurs de la «Société Archéologique chrétienne». Le sauvetage et la préservation du Monastère de Daphnie, lui revient, tandis que pendant le même temps, il fut un professeur d’Archéologie chrétienne à l’Université d’ Athènes. Le troisième, Emmanuel (1859-1909), peintre, étudia à l’école des Beaux-Arts et continua à l’Académie de Munich avec Nicolas Ghizis comme professeur, reçut une bourse d’études de la Fondation Panhellénique de la Vierge Marie. (P.I.E.T). Quelques-uns de ses travaux furent récompensés de prix lors d’expositions de peintures et, en 1905, il fonda une école privée de peinture. De1903 à 1909, date de son décès, il fut professeur de l’école des Beaux-Arts. |
Karya
Le village, bâti sur un versant verdoyant se caractérise par sa proximité avec l’Exombourgo. Il a une vue sur la barrière de montagne «Kéhrovouni» avec les chapelles, les pigeonniers et le Monastère en surplomb, ainsi que la ville portuaire et le bleu de la Mer Egée. Il est sans doute l’un des plus anciens villages, comme son nom l’indique : Karia vient de la peuplade nommée Cariens (on dit aussi qu’il fut nommé ainsi d’après le noyer «Karidia» qui abonde dans cette région). Il fut un important village d’abord pendant la période Vénitienne puis ensuite. Il convient de mentionner qu’il fut l’emplacement de la première fromagerie de l’île. Une école pour étudiantes, un lycée et une autre école y existaient aussi. Aujourd’hui quelques vieilles résidences et aussi trois églises paroissiales de plus (Saint-Elefthérios, Saint-Dimitrios et l’Assomption de la Vierge) témoignent de l’ancienne gloire. Les maisons récemment construites, en accord avec les anciennes normes, les beaux jardins, les ruelles pavées, les fontaines pour boire, et la belle place circulaire, entraînent le visiteur dans l’espoir de découvrir d’autres beautés du village. Le parc du village, le seul protégé sur l’île, est spécifique avec son église post-Byzantine de l’Assomption de la Vierge Marie, et son mémorial de guerre, œuvre d’Art d’«Evriviadis Lampaditis».
C’est le lieu de naissance de personnages importants, hommes et femmes : Hatzigeorgakis Siotis, grand bienfaiteur de la Vierge Marie, «Jean Siotis, fils d’Antoine», qui fut Ministre de l’Education pendant la période 1922-1923, mais aussi de la première femme sculpteur des Cyclades, «Irène Hariati». Chacun peut ici visiter un musée folklorique intéressant qui se situe dans l’ancienne école élémentaire, propriété de l’association culturelle du village. Une boutique de marbre existe aussi, ainsi qu’un atelier de charpentier et une taverne, proche du ravin, avec un vieux puits à l’ombre des arbres. L’association culturelle active publie un journal «la Voix de Karya» organisant toutes sortes de fêtes et activités similaires, continuant ainsi à faire connaître les événements traditionnels de ce village historique et de Tinos en général.
FÊTES D’ÉTÉ A KARYA
En 1996, l’association de Karya, après 50 années de progrès créatifs, commence à organiser des fêtes en plein air sur la place du village. Ces fêtes continuent jusqu’à aujourd’hui, sont considérées comme un trésor culturel de l’île, et sont attendues par des centaines d’amis de l’association. Histoire, culture, langage, tradition et religion sont des thèmes de ces fêtes, tandis que la collaboration d’érudits tiniotes exceptionnels contribue à leur succès. Des sujets comme «les études du langage grec et les dialectes locaux de Tinos», «L’histoire d’Exombourgo», « La contribution du clergé dans le progrès de l’Eglise orthodoxe », «Les poètes modernes tiniotes», «La presse tiniote et son histoire», «Les bateaux du siècle dernier», sont seulement quelques-uns des sujets qui furent présentés. A la fin de chaque fête, les habitants hospitaliers de «Karya » offrent des confiseries maison et du raki (alcool) aux invités. |
Tripotamos-Sperados
Tripotamos est le premier village que les touristes rencontrent quand ils voyagent vers l’arrière-pays de l’île, à la base du mont de l’Exombourgo, construit entre trois rivières, d’où son nom. (Tripotamos= trois rivières). C’est l’un des plus vieux villages avec des arches, arcades, escaliers, allées dallées, et des maisons à la fois traditionnelles et modernes. L’église paroissiale de la Vierge Marie domine et, le jour de sa célébration, les villageois maintenant la tradition vivante organisent des fêtes dans leur maison, invitant des personnes et des fidèles. Ici, la coutume de «la Naissance de Jésus» (Kavos), est célébrée à Noël, suivant les traditions locales médiévales de la nouvelle année. A proximité, il y a la fromagerie de l’île, ainsi qu’une poterie, et une fabrique de confiseries. «Sperados» est un petit faubourg qui prolonge Tripotamos. Les maisons délicates lui donnent un aspect pittoresque, alors qu’un chemin traditionnel le relie à Tripotamos. En son centre, vous pouvez trouver l’ancienne école élémentaire. Ces deux villages sont le lieu de naissance de nombreux professeurs, comme le membre de l’Académie grecque «Markos Siotos», des artistes d’Arts figuratifs, comme G. Paraskevas (peintre d’icônes et professeur), Fr. Desypris (peintre d’icônes), D. Desypris (peintre), ainsi que le philosophe contemporain Cornélius Kastoriadis qui vivait ici.
LE BANQUET FRATERNEL A TRIPOTAMOS (KAVOS)
C’est une coutume de Noël qui se déroule chaque année le 25 décembre à Tripotamos. Une famille dirigée par un «Kavos», c’est ainsi que son chef est nommé, s’occupe de tous les problèmes et obligations concernant l’église paroissiale du village, honorant la «Présentation de la Vierge Marie». Le midi du jour de Noël, la maison du «Kavos» prépare un somptueux banquet, (comprenant de la soupe, de la viande bouillie, un ragoût d’oignons, les dolmas, le rôti et des fruits), façon d’exprimer l’amour et la fraternité. Le banquet est fréquenté uniquement par les hommes du village et le prêtre. Après le repas, quelques hommes, avec le prêtre, portent l’icône de la Nativité de Jésus vers la maison du nouvel hôte qui prendra les fonctions de l’hôte précédent, chantant les hymnes de Noël. Ils placent l’icône sur la table près du prêtre qui distribue du pain béni avec des bougies allumées par chacun. Après la prise de fonction du nouveau «Kavos», des pâtisseries sont offertes, des vœux échangés et l’icône retourne vers l’Eglise. Le jour suivant, ils se rassemblent tous à la maison de l’ancien meneur et mangent ce qui reste du jour précédent. Les fonctions de l’ancien «Kavos» prennent fin avec ce repas de Noël, en dehors du devoir d’allumer la bougie devant l’icône jusqu’à la fin de l’année. Cette coutume fut suivie pendant de nombreuses années, aussi il semble qu’elle se poursuivra pendant de nombreuses années encore, comme le prouve le fait que le catalogue des chefs atteint l’année 2025.
FETE DE SAINT-TRYPHON (01/02)
Le 1er février, date de célébration de la Saint-Tryphon, et après l’ouverture du premier baril de vin de Saint-Minas, une compétition du meilleur vin fut mise en place depuis plusieurs années. Ce jour-là, à la chapelle homonyme proche du village de Tripotamos, après la messe, une véritable fête est donnée par les villageois qui organisent un concours de vin. Un comité est formé par la population qui y assiste et chacun offre un verre de vin pour qu’il soit testé. Le comité choisit le meilleur et chacun le félicite. Une fête traditionnelle s’en suit. |
Ktikados
C’est un village traditionnel offrant une vue sur le bord de mer «Kionia», avec de grandes maisons décorées de linteaux, pavé de dalles de marbre, des allées et des arches. A l’entrée du village une très belle église de la Sainte-Croix se distingue par le clocher imposant daté du 17e siècle, et plus loin l’église de la Chandeleur appelée Mégalomata (Grands yeux) avec son unique entrée de marbre (Orthodoxe). Le vieux robinet du lavoir en marbre complète l’image du pittoresque village. On y trouve aussi une taverne et un café traditionnel.
UNE COUTUME D’AMOUR DANS LE VILLAGE DE KTIKADOS
Chaque année, le lundi de Pâques, après la messe à l’église du village dédiée à la Chandeleur, une procession de l’icône de la Résurrection fait le tour du village. A midi, la cloche qui sonne invite les locaux et les visiteurs à participer à la table communale, la coutume d’«Amour», comme celle-ci est nommée, qui se tient dans une salle particulière en dessous de l’église, avec une capacité de 300 personnes. Ils sont assis tous ensemble, l‘un à côté de l’autre et mangent une soupe de veau, de la viande rôtie et des hors d’œuvres comme le dicte la coutume, tout est cuisiné par les femmes du village. Après le repas, un chant en commun suit avec un sermon du prêtre de la paroisse, puis un service commémoratif a lieu au nom de tous les prêtres uniquement de la paroisse qui ont servi l’église ainsi que pour toutes les âmes des villageois. A la fin du Sanctus, le plateau de quête de l’église est sorti pour que les villageois contribuent à préserver la coutume d’«Amour».
|
Hatzirados
C’est un village pittoresque offrant une belle vue, des chemins pavés de dalles, avec des maisons et jardins fleuris. Il est embelli par l’église de la Sainte Trinité, qui date de 1850, tandis que près de la place s’élève une seconde église paroissiale, l’ancienne Trinité, qui fut re-nommée «Transfiguration de Jésus-Christ». A l’entrée du village, il existe une taverne-café.
Kambos
Il est placé au centre de l’île, dans la vallée fertile de l’arrière-pays tiniote. L’église de Sainte-Catherine (Orthodoxe) dans le village est la trace de la brève domination russe sur l’île, avec un remarquable chœur sculpté. Elle fut construite en 1771, en l’honneur de l’impératrice la Grande Catherine de Russie, sous la supervision de G. Dorizas et du chef de la flotte russe, et fut financée par l’Amiral Orlov. La seconde église, la Trinité (Catholique) se démarque par sa cour pavée de galets. La nonne Pélagie (déclarée Sainte plus tard) qui a rêvé de l’icône de la Vierge Marie, naquit ici. Au bord du village, se tient une ancienne école élémentaire, qui fut concédée par l’arrondissement d’Exombourgo pour être transformée en musée du peintre «Kostas Tsoklis». C’est le seul musée de cet artiste moderne, il présente une attraction pour les visiteurs du village et de Tinos en général. Jusque récemment, le dernier moulin à vent fonctionnait près du village de «Kambos» et est considéré comme le moulin à vent le mieux préservé de l’île. Le puits traditionnel du village avec son lavoir de marbre est préservé jusqu’à ce jour. Ici le boulanger fabrique des craquelins savoureux, il existe aussi un café.
FÊTE DU MIEL (15/09)
Au début de septembre, dans le village de Kambos, on célèbre la production de miel. Chaque apiculteur-producteur apporte des échantillons de sa nouvelle production et en offre à chacun pour célébrer cette douce coutume. Une dégustation avec du raki au miel suit ainsi que des confiseries locales à base de miel, nourriture riche et naturelle, nécessaire supplément d’une telle célébration, avec la lyre et les danses traditionnelles, « Syrtos » et «Ballos ».
|
Tarambados
Il fut construit en 1700, comporte de nombreuses arches et de belles maisons uniques, et l’église des anges «Taxiarques» qui domine le village. La nonne qui rêva de la Vierge Marie de Vrissi, dont l’icône est conservée dans l’église, habitait ici. Sa position est privilégiée car il est placé dans une petite vallée où existe un ensemble unique de pigeonniers. Ces pigeonniers diffèrent des autres par leur taille, leur beauté et leur conception artistique. Après une initiative de l’Association appelée «les Amis de la Nature», plusieurs d’entre eux furent restaurés.
VIERGE MARIE DE «VRISSI»
La Vierge Marie de «Vrissi» est le plus grand pèlerinage de l’île. L’église et son ensemble de bâtiments sont construits près de la route d’«Exo Meri» de Tinos, près du carrefour de Sainte-Marina menant à la mer. Elle s’élève dans un pré vert, parmi les oliviers, trembles, cyprès et eucalyptus. Ici on peut trouver une source naturelle qui aurait donné son nom au village «Vrissi» (robinet). D’autres pensent que le nom «Vrissi» vient du mot «Vresi», version populaire du mot «Evresi » (trouver). L’icône de la Vierge Marie de «Vrissi» (représentant la Madone à l’Enfant) fut découverte au début du 17e siècle, mais l’icône elle-même est datée du 15e siècle. Une nonne de l’Ordre Franciscain, qui habitait «Tarambados», rêva de la Vierge Marie qui indiquait l’emplacement où on pourrait creuser pour trouver son icône. Après des essais répétés, la nonne convainquit les locaux de chercher et l’icône fut enfin trouvée sous un tas de roseaux, là où la Vierge Marie le laissait entendre. Elle fut transférée à l’église de Tarambados, mais bien qu’ils aient décidé de la placer ici, l’icône retourna à la place où elle fut trouvée. Finalement, ils construisirent une peti te chapelle sur ce site, dédiée à la Vierge Marie de «Vrissi». Aujourd’hui, l’icône est gardée à l’Eglise de Tarambados, et la veille de sa célébration (14/08) elle est transférée à «Vrissi». Ici, une grande fête a lieu, réunissant les prêtres catholiques et croyants de Tinos et d’ailleurs. La deuxième grande célébration se déroule à «Vrissi» le deuxième samedi de mai. L’ancienne petite chapelle fut reconstruite dans une version plus grande, afin de satisfaire les besoins des foules de pèlerins. En accord avec une tradition populaire, l’icône a connu quelques moments aventureux. Après qu’elle fut emportée à Constantinople pour guérir un patient, celui-ci renvoya à Tinos une copie identique, après sa guérison, à la place de l’icône d’origine. Seulement après sa mort, cette fraude fut découverte et l’icône réelle retourna à sa place. A ce jour, cette copie est aussi conservée à «Vrissi». |
Smardakito
Ce village fut préservé comme aucun autre, conservant ses traits architecturaux traditionnels. Avec une vue sur la vallée de «Komi» et d’Exombourgo, il est verdoyant, ceci est dû à l’eau abondante en ce lieu. Sur la place du village, il y a une église de Saint-Antoine, avec un beau clocher et à l’opposé la fameuse fontaine d’eau potable froide qui apaise la soif des visiteurs. L’association locale créa un musée d’art populaire qui expose des anciennes broderies, ustensiles de ménage et outils agricoles datant d’aussi loin que le 16e siècle.
Kardiani
Le premier village que l’on traverse sur la côte sud-ouest de l’île (Exo Meri) est «Kardiani». Ce village spécial a une position privilégiée et unique, avec ses sources d’eau et son archéologie. Il est construit comme un théâtre à ciel ouvert et est accroché sur la pente de la montagne «Pateles», avec vue sur la Mer Egée et ses îles.
Le village est verdoyant, grâce aux nombreuses sources d’eau. Les fontaines d’eau potable se trouvent partout et même dans les maisons. En outre, cet endroit comprend un des plus anciens sites prouvant que la vie existait sur l’île depuis lors. La découverte des tombes géométriques en cet endroit et l’existence de la « Vallée de la Guerre» sont des faits incontestables. Le village est habité d’une population orthodoxe, son église étant la Sainte Trinité, mais il y a aussi la présence de catholiques avec leurs deux églises, «Transfiguration de la Vierge Marie» appelée «la Très Sainte» par les locaux et « Anniversaire de la Vierge Marie » appelée «Kiura». Prêtez attention aux arches pittoresques, aux escaliers pavés de dalles et aux allées. Même les maisons à l’architecture merveilleuse sont les preuves du tempérament artistique des villageois, elles décorent le village et invitent le visiteur à le parcourir. Il y a deux associations culturelles, la « Sainte Trinité », et la «Fraternité populaire de Kardiani». Le chercheur et historien Stéfanos Delatola est né ici. Il y a un café traditionnel et épicerie, et aussi une taverne. Finalement, chacun voulant combiner les promenades et la baignade, peut choisir parmi trois plages offertes, la crique «Giannaki» avec tavernes, «Kalyvia» et «Saint-Pierre» avec la chapelle du même nom.
Ysternia
C’est un des plus gros villages de Tinos, accroché au flanc de la montagne « Meroviglio », avec une vue fantastique sur Syros, un vrai balcon sur la Mer Egée. Il est situé côté sud-ouest de l’île, et il doit son nom à cet état de fait, le mot Ysternia signifiant «le plus écarté». A cause de sa position, à proximité des gisements de marbre, le village est revêtu abondamment avec cette pierre. Sur les maisons, les linteaux, les jardins, les fontaines d’eau potable, les bustes et les statues qui ont été façonnés par les sculpteurs locaux, les marches, mais aussi le sol, partout où l’imagination des sculpteurs se portait, la couleur blanche est présente. La place «N.Glini» avec le buste du bienfaiteur du village, attire les visiteurs, les invitant à rester sous l’ombre du vieux platane et à se rafraîchir à l’eau de la fontaine. L’église byzantine de Saint-Paraskevi, au centre du village est couverte de marbre dedans et dehors. Ce village est un véritable berceau de l’art et du mérite, car beaucoup d’artistes du village ont contribué à cette décoration. Il est le lieu de naissance d’importants sculpteurs comme Antoine Sohos, L. Lameras, G.Kyrarinis, I.et Fr Malakates, et les frères Fytali. Dans le village existe un musée où des œuvres des artistes du village sont exposées.L’Association culturelle du village publie le journal «Ta Isterniotika» (Nouvelles d’Ysternia) depuis 1983 et, par les manifestations qu’elle organise, contribue à souligner la tradition locale et la culture. Le village possède quelques cafés, une épicerie, une taverne, des chambres à louer, et aussi une boutique de sculpture du marbre. Une route mène à la crique de la plage «Skinaki», avec des chambres à louer qui se trouvent proches des tavernes à fruits de mer. Dans la partie nord de l’île nous traversons une campagne impressionnante, avec les vestiges d’un ensemble de nombreux moulins à vent qui sont restés comme signe d’un passé glorieux. Ils ont été déclarés sur la liste des monuments répertoriés par l’Etat grec. Près de cet endroit se trouve l’église de la «Redécouverte». Elle fut construite là, après le sauvetage de l’icône de l’Annonciation qui avait été volée.
GEORGES VITALIS
Il est né à Ysternia en 1840 d’un père architecte qu’il ne suivit pas professionnellement. Il étudia la sculpture à l’école des Beaux-Arts de l’Université Technique d’ Athènes, et après sept années eut le premier prix. Il continua à l’Académie des Arts de Munich où il accéda à la notoriété et où il lui fut offert un travail de professeur. Il préféra retourner en Grèce et particulièrement à Syros où il créa un atelier de sculpture du marbre, où il réalisa plusieurs sculptures remarquables qui embellissent la ville d’Ermoúpolis, tel que le Sacré Cœur de Saint-Nicolas en marbre. En outre, il décora le palais royal et les belles demeures d’Athènes, tandis que Harilaos Trikoupis, appréciant son travail, n’arrêtait pas de solliciter son avis sur les œuvres d’Art dont il allait décorer la capitale. Parmi ses créations, il y a une statue du politicien anglais Gladstone, partisan de la cause grecque, placée dans le jardin de l’Université d’Athènes.
LAZARE SOHOS
Lazare Sohos d’Ysternia est né en 1862. A l’âge de 14 ans, il étudia à l’école des Beaux-Arts d’Athènes. A la fin de ses études, en 1881, il partit pour Paris, avec une bourse de la Fondation de l’Annonciation de Tinos. Il étudia à l’Académie française des Beaux-Arts, où il se fit connaître. Alors qu’il était à Paris, il fonda un atelier de sculpture du marbre où les plus grands artistes d’Europe avaient l’habitude de se rencontrer.
Les travaux qu’il conçut ou créa furent inspirés par l’histoire et la nature grecque. Il semble influencé par l’art de Rodin et se distingue par son romantisme. Il est l’un des artistes les plus reconnus, ayant reçu 17 fois des grands prix. En 1905, en compagnie de Lazare Fytalis, il commença la restauration du monument du «Lion de Chéronée», alors que simultanément il supervisait les travaux de reconstruction dans le site archéologique de l’ancienne Olympie. En 1908, il fut promu comme professeur à l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts d’Athènes et trois années plus tard décéda à l’âge de 49 ans.
ANTOINE SOHOS
Il est né à Ysternia en 1888 et décédé en 1975 à Athènes. Issu d’une famille de tradition artistique dans les arts du marbre, il étudia à l’Ecole Supérieure d’Arts dont il fut diplômé et par la suite à Paris, à l’école des Beaux-Arts, avec l’aide d’une bourse publique. Il prit part à des concours et eut fréquemment des grands prix. De 1926 à 1953, il enseigna la sculpture à l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts d’ Athènes. Pendant les dernières années de sa vie, il s’exerça à la sculpture sur bois. Une salle dans le jardin de l’église de l’Annonciation à Tinos est consacrée à Antoine Sohos, où certaines de ses œuvres sont exposées. Son travail embellit différents lieux en Grèce et à l’étranger.
LAZARE LAMERAS
D’une famille de sculpteurs, Lazare Lameras est né à «Ysternia» en 1918. Il fut influencé par Tinos et le grand G. Halepas. Il a étudié à l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts, et à Paris où il atteint la perfection et la renommée. Il est le premier sculpteur qui présenta des œuvres de sculpture abstraite en Grèce où il conçoit des monuments, bustes, monuments aux morts, et bien plus, comme la plus grande statue de cuivre de Grèce, 5,5 mètres de haut («Sentinelle» à Kalpaki).
LES FRÈRES MALAKATES
Les frères Jacob et Francisco Malakates sont originaires d’Ysternia. Ils furent de grands sculpteurs. A Athènes, ils fondèrent le premier atelier de sculpture d’où de grands artistes émergèrent. Le premier frère exécuta tous les grands travaux d’ornement que les architectes bavarois lui confièrent et il fut décoré de la «Croix d’argent du Sauveur». Le second fut un grand sculpteur de statues.
LES FRÈRES FYTALI
(Georges, Marc, Lazare, Jean et Haralambos) Ils sont nés à Ysternia juste après 1820, d’un père sculpteur dont ils héritent le tempérament artistique. Ils fondent un atelier à Athènes, qui fut un berceau artistique entre 1840 et 1878. Tous les frères se sont distingués dans le domaine des Arts, se complétant réciproquement. Beaucoup de leurs œuvres peuvent être trouvées dans le Premier cimetière d’Athènes, la pièce «Jésus tenant la lampe », fut réalisée uniquement par Georges (Fytali). |
Giados
C’est un petit village pittoresque avec une structure en forme de pyramide et une belle vue. Il est situé sur le versant de Kéhrovouni », avec l’église de Sainte-Anne, construite sur le point le plus haut. Le jour de sa célébration, en été, il attire la foule pour sa fête réputée et pour l’hospitalité de ses habitants. Dans le vallon vert, il y a un puits (source avec lavoir), et de l’eau courante.
Kehros
C’est l’un des plus petits villages hospitaliers avec de charmantes maisons et l’église de la Vierge Marie (Myrtiotissa) et sa belle tour dominant le village. Il est aussi connu pour son art des entraîneurs de chevaux de selle qui anciennement travaillaient ici pour les nombreux confiseurs établis à Athènes et ailleurs.
Messi
Il est placé à un carrefour de routes de la région (d’où vient son nom) depuis l’entrée de Messi, à «Pendostrato», cinq routes principales partent dans chaque direction de Tinos. C’est un village avec de nombreuses arches et une belle place en son milieu ainsi qu’une église remarquable des «Taxiarques » à son entrée. Ici vous pouvez apercevoir le monastère de Saint-François avec le Musée rural et ses outils, mais aussi ses tavernes et sa boulangerie-confiserie traditionnelle. L’association du village est à noter.
Steni
C’est un village central, placé sur le contrefort du «Tsiknias». Les habitants, à la fois orthodoxes et catholiques, cohabitent paisiblement depuis très longtemps. Saint-Antoine, cathédrale de la population orthodoxe, dans le quartier de «Kamari», est une vieille église avec un délicat Sacré Cœur, un pupitre et un trône pour l’évêque. En bas de «Steni», Saint-Nicolas des Catholiques est une belle et nouvelle église rénovée. Le village possède de nombreuses arches, maisons traditionnelles et modernes, il a aussi un centre de santé, une école élémentaire, un bureau rural de médecin, deux épiceries, un boucher, un électricien et un garage de réparations de voitures. Tavernes, cafés et cafétérias sont à disposition des visiteurs. Pendant les mois d’été, le musée populaire est ouvert. Il fut fondé en 2000, avec la collaboration de deux associations du village nommées «Tsiknias» et «Saint-Antoine». Les objets exposés sont pour la plupart de vieux ustensiles de maison (plus de deux siècles), plusieurs d’entre eux sont originaux et très intéressants. Ces deux associations proposent une activité culturelle remarquable. Il a une grande tradition en athlétisme et c’est le lieu de naissance de nombreux athlètes exceptionnels (Fr. Alvertis).
Potamia
Il est situé près de «Steni» avec vue vers Mykonos et la mer de «Tsiknias», entouré de vallons verts avec de l’eau courante qui autrefois était utilisée pour alimenter les moulins à eau du lieu. Le village a ses maisons construites les unes contre les autres. Au centre du village, son église est appelée «Vierge Marie de Carmillo». Il y a peu d’habitants permanents, des fermiers, et il existe une association importante qui organise des événements pendant l’été. De ce lieu, vous pouvez visiter les belles plages de «Santa Margarita et Faneromeni».
Myrsini
Sur la route, de «Steni» à «Livada», nous traversons «Myrsini», village très traditionnel. L’église à trois nefs de l’«Annonciation de la Vierge Marie», est magnifique et possède une structure architecturale bien organisée. Il y a deux tavernes, une épicerie et un centre de langue anglaise. Quiconque souhaite grimper au Tsiknias, la plus haute montagne de Tinos, peut partir d’ici.
Falatados
Il constitue le deuxième plus gros village après Pyrgos, datant de 1400. Le village est traditionnel, avec des allées étroites pavées et de nombreuses arches. Les habitants, en coopération avec leur association dynamique, organisent beaucoup d’événements de contenu religieux et culturel. La Sainte Trinité, massive et impressionnante église avec une coupole, orne le village. Il y a un café–épicerie, des cafés et tavernes proposant des mets traditionnels. Un espace des Arts figuratifs fonctionne avec des expositions contemporaines et anciennes, appelé de ce fait «Maison des expositions». Quelques autres choses intéressantes dans la maison des expositions, maison située dans l’ancienne école élémentaire, avec des peintures d’artistes classiques. En septembre, la fameuse fête du Raki, prend place dans la cour de l’école. Il y a aussi beaucoup de vieux pressoirs à vin et d’alambics à raki en ce lieu, qui sont préservés et qui fonctionnent.
« RAKIZIO » (distillation du raki)
Le «Rakizio» était situé dans une pièce auxiliaire de la maison villageoise, où les fermiers distillaient leur raki (de l’indien orak), boisson forte traditionnelle de Tinos. Après la récolte de la vigne et une fois les grappes foulées dans le pressoir à vin, ils prennent les restes des grappes qu’ils feront ensuite fermenter, les déposent dans un alambic en cuivre de 40-120 kg de capacité, sur lequel un chapeau est fermement placé, se terminant par une sortie de forme conique vers un tuyau. Ils le placent sur un foyer puissant pour que la distillation débute (après obtention d’un permis spécial par les autorités locales). Le tuyau passe à travers un réservoir d’eau et sort du côté opposé. Pendant l’ébullition, la vapeur produite par la chaudière circule au travers du tuyau qui est refroidi par la présence de l’eau extérieure, elle est alors liquéfiée et s’égoutte à la sortie dans un récipient. Le premier raki est trop fort, il était utilisé comme éthanol par le passé. Après un moment, le futur raki est produit. Dans le village de Falatados, le «Rakizio» fut créé comme fête et chaque année, le 8 septembre, la population de toute l’île se rencontre dans la cour de l’ancienne école élémentaire. Quand le raki est produit, la population qui assiste boit, tous ensemble, alors que les femmes proposent de la nourriture. Des danses et chants avec la lyre et le luth suivent.
|
Koumaros
C’est un petit village traditionnel de Tinos, construit sur le flanc de la montagne «Fourka», à l’ombre de l’imposant rocher de l’Exombourgo. Il domine la vallée et la plupart des villages de l’arrière-pays tiniote. Un ancien chemin relie le village avec l’ancien château d’Exombourgo. Il y a un café qui fonctionne en autonomie et chacun peut se servir. Près de celui-ci se trouve l’ancien monastère abandonné des Ursulines et la chapelle de Sainte-Angèle, fondatrice de cette fraternité.
Volax
Le village est construit dans le plus unique paysage, non seulement de l’île, mais du reste du monde. Les maisons blanche s avec les jardins de fleurs se nichent entre les blocs de granit, offrant un spectacle remarquable. Les seuls ateliers de paniers de l’île se trouvent ici et les vanniers âgés, fiers de leur art, montrent leurs paniers aux visiteurs. Un petit théâtre extérieur, très fréquenté en été, donne une note spéciale au village, avec un très beau musée populaire.
LE PHÉNOMÈNE DU PAYSAGE DE “VOLAX”
Une des curiosités de Tinos est le paysage du village de «Volax». Le visiteur traverse un phénomène remarquable. D’énormes rochers ronds peuvent être aperçus, dispersés sur un vaste territoire. Les ensembles de gros et petits rochers, qui ont donné leur nom à ce beau et pittoresque village s’élevant parmi et sur eux, provoquent l’intérêt et la curiosité des spectateurs tentant d’expliquer les raisons de leur création et de la prise de ces formes. La version des spécialistes est que le granit existait ici. Le temps passant, l’érosion et la destruction eurent lieu, quelques parties furent séparées des autres. Leur forme circulaire est due à des facteurs externes, comme l’humidité, les changements de température et le vent. D’autre part, des mythes veulent que le phénomène soit attribué aux météorites, à des combats de Titans ou à la mer qui un jour couvrait cette surface. De toute façon, cette scène est merveilleuse et satisfait chaque visiteur. |
Xynara
Sur le flanc de l’Exombourgo, se trouve ce village, bâti entre les pins et les palmiers, avec des anciennes maisons et les deux églises catholiques sur les côtés, Vierge Marie de Rodario (Métropole de l’Archevêché catholique) et l’église des Apôtres Pierre et Paul. Pendant les années médiévales, ce village était le centre des échanges et du commerce. A son entrée, s’élève un grand bâtiment, siège de l’Archevêché Catholique de Tinos. Il est appelé le Palais de l’Evêque avec une salle d’études des séminaristes où aujourd’hui se trouvent les archives de l’Eglise. Chacun peut trouver les archives des paroisses catholiques (les plus vieilles de Tinos) et le musée des antiquités ecclésiastiques où des objets de 23 différentes paroisses de l’île et d’autres îles cycladiques sont exposés.
LES ARCHIVES DE L’ARCHEVÊCHÉ CATHOLIQUE DE TINOS
Les archives sont logées au siège de l’Archevêché catholique de Tinos, dans le village de «Xynara». Il est principalement ecclésiastique mais il comprend aussi des documents correspondant à la vie des villageois tiniotes pendant les siècles passés. Le plus vieux document qui est daté de 1390 concerne la communauté catholique, et en raison de sa nature il évolue continuellement. Les archives sont classées en 3 sections :
Les archives épiscopales : Elles impliquent principalement les relations entre l’Évêque de Tinos et Rome, l’autorité locale, le gouvernement grec, les autres Évêques, la correspondance entre Évêques etc. Les archives paroissiales : Sont archivés les codes et fichiers des villages de Tinos, documents familiaux originaux qu’ils demandaient aux prêtres de la paroisse de garder, des livres de certificats, l’histoire de l’Église et leurs propriétés, les livres ecclésiastiques etc. Documents de la cour consistoire : Ils concernent la plupart du temps la vie des habitants et les différences entre eux, mais aussi les documents d’actions au temps de la domination Vénitienne et des Turcs. En dehors de ceci, sont également conservées les archives des églises catholiques de Mykonos, Andros, Chios, Lesbos et Samos. Par ailleurs, des documents variés, comme le Code consistoire de Justice de Crète (1580-1610), les dictats des Sultans et Officiers etc. Les archives sont classées depuis 1850 et disponibles au public. Des efforts sont entrepris pour classer aussi les documents externes.
|
Loutra
Le village tient son nom des bains (loutra), qui existaient autrefois en ce lieu. Il est verdoyant et parsemé de jardins et de citronniers. Il a une grande histoire, car il était l’emplacement de l’abbaye des moines Jésuites (après la destruction du château au début du 19e siècle) et des nonnes Ursulines. Il fut l’un des plus importants lieux de l’île pendant les deux siècles passés, il comprend un centre religieux et culturel. Dans le monastère jésuite, fonctionne un musée populaire où vous pouvez admirer en dehors de l’héritage du monastère, des outils agricoles et professionnels des 19 et 20e siècles, un pressoir à huile d’olive, un pressoir à vin, un équipement de distillation de raki, une pharmacie de l’Académie, plusieurs moyens d’enseignement audio-visuels, et autres. Il y a aussi une importante église de Saint-Joseph (milieu du 19e siècle) construite comme un bâtiment néo-classique baroque avec un intérieur de conception extraordinaire (des efforts sont faits pour collecter des fonds en vue de sa préservation). Au couvent des Ursulines, des broderies sont exposées, des livres des étudiants précédents, pianos, et autres instruments. L’association active du village organise très souvent des événements d’intérêt culturel.
LE COUVENT DES URSULINES
Il fut fondé à «Loutra» en 1862 par une nonne de l’Ordre des Ursulines. Il commença avec de brillants projets et fut conçu comme un orphelinat, un pensionnat, un lycée français, une université, une école élémentaire grecque et école de fabrication de tapis. Il atteignit son apogée à la fin du 19e siècle, tandis qu’au début du 20e siècle il avait plus de 300 élèves de toute la Grèce. Pendant la 2e guerre mondiale, l’école fut fermée, et elle rouvrit avec un fonctionnement limité à l’école élémentaire qui ferma aux alentours de 1980, tandis que l’école de fabrication de tapis continua jusque 1990. Aujourd’hui, le bâtiment est le point de repère du village et il est préservé, même s’il est abandonné comme institution d’enseignement. |
Skalados
Le village est construit sur le versant de la montagne avec un grand nombre d’escaliers et une merveilleuse vue sur les villages aux alentours. Il allie à la fois l’architecture moderne et traditionnelle. Il comporte un café et une taverne où les touristes peuvent passer un bon moment.
Krokos
Il tire son nom de l’homonymie avec la plante et est construit dans un ravin verdoyant où le visiteur peut s’arrêter sur la route vers Komi, pour une étape agréable et rafraîchissante. Il est le lieu de naissance du docteur- philosophe Markakis Zalonis, auteur de «l’Histoire de Tinos» publiée en 1809. Le village possède des cafés et tavernes pittoresques.
Monastiria

C’est un village abandonné, le paysage y est brillant et rappelle au visiteur un musée à ciel ouvert. L’église blanchie et bien préservée de Saint-Joseph, à l’entrée du village, au-dessus des ruines des maisons, crée un contraste intéressant.
Sklavohorio
C’est un petit village, très bien caché des autres mais avec une vue unique sur la côte sauvage du nord de l’île de Tinos et le village d’ «Agapi ». Il faut préciser que l’église de la Trinité et le lavoir ont été construits en 1821. Le grand peintre Nicholas Ghizis venait de ce village et vous pouvez visiter sa maison paternelle. C’est le seul village exclusivement orthodoxe parmi les villages catholiques des environs.
NICOLAS GHIZIS
Il est né en 1842 dans le village de «Sklavohorio» de Tinos. Quand il était enfant, il aimait effectuer des croquis et dessins de toutes sortes. En 1850, sa famille s’établit à Athènes et son père voulait qu’il soit charpentier dans une petite menuiserie qu’il possédait. Avec l’aide de sa mère, Nicolas étudia une année à l’École technique d’Athènes. Selon les règles de l’école, les étudiants qui la fréquentaient devaient être âgés de douze ans au moins, mais Nicolas n’en avait que huit. En falsifiant un certificat de naissance qui lui attribuait quatre années de plus, il put y étudier et terminer ses études en 1861. En 1865, il obtint une bourse de la Fondation de l’Annonciation de Tinos et étudia à Munich pour sept années, où il excella, trouvant son style personnel. En 1872,qua nd il retourna à Athènes, il créa un atelier de peinture et deux ans plus tard, revint à Munich comme l’obligeait sa bourse. Il fut loué par les critiques d’Art de Munich pour son travail et, comme résultat deses mérites, il futélu professeur des Beaux-Arts à l’Académie de Munich en 1888. En décembre 1900, il décéda à Munich entouré de ses amis et sa famille, causant de la tristesse dans le monde artistique, parmi ses étudiants et la communauté grecque de Munich. Le point essentiel de son inspiration est l’être humain dans un environnement idéal, les événements spécifiques de la vie de famille et le monde des enfants où il exprime son caractère. En dehors de l’est qu’il visita avec son ami N. Lytras, il fut influencé par des sujets archéologiques et des configurations mythologiques, les plus importants parmi eux étant celui de la femme à la lyre. Pendant les dernières années de sa vie, l’artiste exprima son tourment existentiel en peignant des thèmes religieux. L’environnement joue un rôle secondaire tandis que la lumière et le sombre dominent.Quelques-unes de ses œuvres les plus importantes sont « l’Ecole secrète», «le Baiser » etc. |
Agapi
C’est l’un des villages les plus traditionnels et hospitaliers de l’île. Il s’étale sur un versant avec une architecture spécifique, des arches, des linteaux, des allées pavées de dalles et un puits. La rivière et le puits, les pigeonniers préservés invitent le visiteur à l’explorer. L’église remarquable de Saint-Amour (Agapitos) a donné son nom au village. Il y a un café et une taverne, et de là vous pouvez continuer vers la Vierge Marie (Vourniotissa).
Pérastra
Il est construit dans une ravine du même nom, à côté de «Komi» avec lequel il est relié par un chemin traditionnel. Il est verdoyant, avec de jolis ponts de pierre, de rafraîchissantes fontaines, des ruines de pressoir à huile et des moulins à vent.

Komi
C’est un village important de Tinos, construit dans une vallée fertile de l’île, «Livadi». C’est un village plein de vie, avec beaucoup de gens dans les petites rues et allées et quelques enfants jouant sur la place. Il est aussi auto-suffisant, car il fournit toute la nourriture, non seulement à ses habitants, mais aussi aux villages des alentours. Se promener sur les chemins, se reposer sur ses magnifiques places et visiter l’église catholique de Saint-Jean, avec la colonne préchrétienne de marbre gravé trouvée dans son jardin peut être une belle expérience. La plus grande part de la production agricole et d’artichauts est faite ici. Par ailleurs, la fête des artichauts organisée à Komi au début de mai est assez populaire. Le village a une taverne, un café, une épicerie, un bureau rural de médecin, et aussi l’active association de «Komi-Pérastra ».
FÊTE DES ARTICHAUTS
L’importance de la production des artichauts sur cette île est constatée à la fête des artichauts qui débuta ces dernières années, valorisant ce légume spécial. Pour cela, entre 5 000 et 10 000 artichauts sont donnés par les agriculteurs locaux. Le matin du jour choisi au début de mai, les femmes du village de Komi où la fête a lieu, commencent à nettoyer et préparer les artichauts. En soirée, quand la foule arrive au village pour la fête, ils ont couvert les tables de plats variés, basés sur ce légume délicieux. Les recettes utilisées sont nombreuses, et vous pouvez trouver des artichauts en omelettes, en « papoutsakia », «à la polita», avec du poisson, de la viande, aux œufs et citron, bouillis, en salade et autres. La population goûte toutes ces créations culinaires alors que la lyre et autres instruments jouent de la musique traditionnelle. La population suit la fête, dansant jusqu’à l’aube. |
Kato Klisma
Il est l’un des villages les plus fertiles de l’île, alors que la prairie débute ici. Il y a abondance d’eau, de cultures de maïs et beaucoup de verdure. L’église de Sainte-Anastasia est très intéressante, bâtie sur les ruines d’un sanctuaire préchrétien et les ruines d’un ancien pressoir à huile.
Aetofolia
Ce village tient son nom de sa position qui ressemble à un nid d’aigle. Il est construit sur le flanc de la «montagne nord» (tou voria tou vouni). Il est pittoresque, avec des éléments traditionnels préservés et une belle vue sur «Kato Meri». La nouvelle route qui fut récemment ouverte relie le village à «Exo Meri» en passant par «Tis Koris o Pyrgos» (la Tour de la jeune fille), une des plus anciennes sur l’île. 
Karkados
Le bourg tient son nom du mot «Halkados », à cause de l’ancienne carrière de cuivre (Halkos) qui fonctionnait à cet endroit. C’est un petit village où vous pouvez trouver l’église de Sotiras (le Sauveur) qui se distingue par son clocher «la petite tour de Pise» car il a une légère inclinaison.
Kalloni
C’est un grand village vert, sur le côté de la plaine de Komi, avec beaucoup de belles arches. Son ancien nom «Kellia» se réfère à quelques cellules de moines qui existaient en ce lieu. La grande église de Saint-Zacarias est à visiter, l’une des plus grandes de Tinos, avec sa cour pavée de galets, ainsi que le monastère de Saint-Ypakoi (Obéissance). L’abattage des porcs qui se fait dans plusieurs villages tourne ici à la fête. Le dernier dimanche du Carnaval, les habitants conservent la coutume d’enterrer Carnaval. Autrefois, il y avait une école de tissage de tapis dans ce village. Ces dernières années, une route relie «Kalloni» et les villages alentours avec la grand-route «Chora-Pyrgos ». Le village possède un café, une taverne, une épicerie et plus encore.
L’ABATTAGE DES PORCS
Dans différents villages de Tinos, l’abattage des porcs s’effectue les mois d’automne. Cette coutume fut célébrée pendant de nombreuses années par une longue cérémonie, non seulement avec la présence de la famille qui participe mais aussi de tout le village. Les jours qui précèdent cet abattage du porc, les femmes ramassent des aromates, les grillent et les salent, pendant que la maison, la cour et les lieux aux alentours sont nettoyés. Les hommes prennent soin de stocker suffisamment de bois, pour le feu qui sera nécessaire pour l’abattage. Dans le milieu d’octobre, quand la température commence à tomber, et que la pluie revient, les villageois fixent la date où le porc sera abattu. Le poids du porc représente une fierté de réussite pour eux, un porc bien nourri peut atteindre plus de 200 kg. Ceci signifie assez de viande et degraisse pour la famille pour l’année entière. L’abattage du porc commence de très bonne heure le matin avec la participation des autres villageois, des vœux sont adressé s à l’homme de la famille pour que la viande de porc soit « bien mangée ». Le nettoyage de la maison suit, tandis que les femmes offrent aux participants du raki, des pruneaux, des amandes, des noix, des pâtisseries et plus encore. Après ceci, l’animal est sorti et tué, puis ses poils de peau brûlés. Après, il est pendu sur un crochet pour son découpage en morceaux. En premier, ses entrailles sont extraites et frites ou cuisinées par la femme de maison pour le repas. Une partie de l’animal est transformée en saucisses et «louza» (sorte de jambon), tandis que le lard est fondu dans une chaudière, pour être transformé en graisse et être conservé pour l’hiver. Les participants au diner sont le prêtre de la paroisse, le reste du village et quelques amis qui sont invités. Les tables couvertes de linge propre sont dressées en plus du délicieux porc, avec des spécialités locales, salades, fromage tiniote, olives, et du vin local, offrant des moments mémorables aux invités. Souvent, la lyre et le luth jouent de la musique pour compléter cette cérémonie spéciale. Ceci est répété par tous les ménages pendant l’automne et le début de l’hiver. |
Platia
«Platia» est situé sur la route de Pyrgos, avec vue sur la côte nord et la mer de «Panormos ». L’église paroissiale «Naissance de la Vierge Marie» est particulièrement remarquable pour sa décoration artistique de marbre. Le mémorial portant les noms des villageois de «Panormos» ayant pris part aux guerres des Balkans est aussi important, œuvre du grand sculpteur Mikael Kouskouris. Le socle de ce mémorial qui s’élève sur des rochers présente un ensemble de drapeaux, fusils, canons et branches de laurier et sur le sommet un aigle. Le village a un musée du patrimoine ecclésiastique et une taverne.
Venardados
Juste avant «Pyrgos», nous traversons «Venardados» construit en amphithéâtre, suivant la pente des collines, avec de vieilles maisons traditionnelles ainsi qu’un puits. Il a une église de «Saint-Jean le Théologien», avec un chœur de marbre et des icônes byzantines réalisées par Nicolas Gaitis, peintre d’icônes et chanteur à l’église, qui naquit ici. En bas du ravin, caché par le feuillage des arbres, il y a une chapelle de Saint-Fanourios, où la population des villages voisins est attirée le jour de sa fête. Giannoulis Koulouris naquit ici, ainsi que Manolis Boulgaris, sculpteurs de marbre, et Lili Berde, ballerine de l’Opéra. Récemment, une école de couture a aussi été créée, où les jeunes filles de Pyrgos viennent pour étudier.
Marlas
Il est construit sur une colline avec vue sur Pyrgos. Dans ce pittoresque et beau village, l’église paroissiale des Saints Anargyres domine les environs et se distingue aussi par sa décoration artistique de marbre. Au-dessus de l’entrée principale, les Saints avec la croix dans le milieu et un serpent enlacé autour, ont été gravés dans une dalle de marbre, seule sculpture de cette sorte existant en Grèce. A une courte distance, une tombe géométrique Mycénienne surmontée d’un dôme a été découverte, tandis que le Monastère de Kyra Xeni et Sainte-Thècle fut établi plus tard, dans la paix et la beauté de ce paysage aride et sauvage. Autrefois, des exploitations de talc et de silex fonctionnaient ici.
Mamados
C’est le village le plus distant de Tinos, avec vue vers le détroit entre Tinos et Andros. Ce petit vallon est pur et propre, ceci est dû aux vents qui y soufflent. Il est pittoresque, avec des maisons traditionnelles blanches, des jardins de fleurs et des allées pavées de dalles. L’association de Marlas-Mamados organise d’intéressants événements culturels.
Ismaël
C’est un village abandonné près de Marlas. Les habitants qui l’ont quitté se sont réfugiés dans les villages de Marlas et Mamados, en 1968 le dernier résident le quitta.
Pyrgos
Le plus gros village de Tinos, et l’un des plus vieux, doit son nom à un vieux château vénitien (Pyrgos), qui existait en ce lieu et des documents du 16ème siècle en attestent. Il est entouré de montagnes et se démarque par sa belle architecture pittoresque qui conserve la tra dition tiniote. C’est le lieu de naissance de nombreux grands artistes de Tinos et de la Grèce entière : les noms de Giannoulis Halepas, D. Fillipotis, N. Lytras sont ici mentionnés. La tradition artistique est évidente sur l’architecture des maisons, les linteaux de marbre, les nombreux ornements, partout même dans les ruelles, les fontaines et les merveilleuses é glises. Les sculpteurs locaux tirant avantage de ce privilège du dépôt de marbre blanc et vert qui abonde en ce lieu ont soigneusement décoré le village, qui peut être considéré comme un musée en plein air. Les lieux suivants sont à visiter : le Musée des artistes de Panormos, les maisons de Halepas et Lytras, la multitude des boutiques de sculpteurs locaux, la seule place avec une fontaine de marbre et le platane centenaire, et finalement les impressionnantes églises de Saint-Nicolas et Saint-Dimitrios aux décorations délicates.Le cimetière du village est d’un grand intérêt avec l’incroyable conception des pierres tombales de marbre, grandes œuvres de sculpture, l’école des Beaux-Arts, la seule de Grèce et à proximité, créé récemment, le musée des Arts du marbre. Pyrgos, même distant, dispose de toutes les nécessités. Avec les cafés traditionnels tous concentrés sur la place principale, et partout dans le village, la boulangerie et beaucoup d’autres magasins, le village est une destination idéale pour chaque visiteur.
GIANNOULIS HALEPAS
Il est né au début des années 1850 à Pyrgos. Son père était un sculpteur de marbre et ceci contribua à son penchant vers l’Art de la sculpture sur marbre, à un âge très jeune. Après son apprentissage au Lycée de Syros, et bien que ses parents l’aient destiné à une carrière commerciale, il réussit à les convaincre de le laisser à aller à l’Académie Supérieure des Arts figuratifs d’Athènes, entre les années 1869 et 1872. Sa performance surprit les professeurs. Il eut son diplôme de sculpteur avec la mention excellent et la quitta l’année suivante pour l’Académie Supérieure des Arts figuratifs de Munich, avec une bourse de la Sainte Fondation de l’Annonciation de Tinos. Quand il retourna à Athènes, il loua un petit magasin au rez-de-chaussée, et y installa son atelier. Dans cetteboutique, il termina son travail nommé «Le Satyre jouant avec l’Amour», et commença à travailler sur sa plus célèbre sculpture, «La femme endormie», sculpture gravée monumentale, encore située au Premier cimetière d’Athènes. En 1878, il fit une dépression nerveuse, et en conséquence cassa bon nombre de ses travaux, puis il tenta à plusieurs reprises de se suicider. La première période de travail de l’artiste prit fin ici, la plus créative et importante. Après consultation de spécialistes en Grèce et à l’étranger, sa famille décida de le placer dans une clinique psychiatrique de l’hôpital de Corfou. Il y resta pendant plusieurs années, les médecins et gardiens lui interdisaient de dessiner et détruisaient tout ce qu’il créait. La même chose arriva quand il fut transféré à sa maison de Tinos, sous le contrôle strict de sa mère qui ne permettait aucun contact avec l’Art, ni fusain, ni argile, allant jusqu’au point de détruire ses travaux. Après sa mort, en 1916, étant totalement éloigné de so n art, l’artiste devint un berger, portant les stigmates d’un fou. Cependant il trouva le temps de créer quelques œuvres de travaux en argile. A cause du bruit et de l’agitation que plusieurs critiques d’Art avaient occasionnés autour de son abandon par le gouvernement, il sortit de l’obscurité. En 1927, l’Académie d’Athènes lui décerna le Ruban bleu des Arts. En 1930, la seconde période de son travail qui révèle sa situation psychologique perturbée est terminée. Lors des dernières années de sa vie, il commença à nouveau à travailler dans la maison que sa nièce lui accorda rue Dafnomili à Athènes où il vécut jusqu’à sa mort en 1938. Les travaux de cette troisième période sont de qualité moindre, en comparaison avec son niveau artistique précédent.Giannoulis Halepas appartient aux meilleurs sculpteurs contemporains de l’Art grec. Son travail fait référence au classicisme, mais en même temps sa structure géométrique révèle quelque chose de moderne. L’expressivité des visages et des corps des statues qu’il créa, entre autres le «Satyre» ou «Médée» ou la plus célèbre «La beauté endormie», est noble, magnétise chaque observateur et place Halepas sur le même niveau que Rodin.
NIKIFOROS LYTRAS
En 1832, un autre grand artiste naquit à Pyrgos : Nikiforos Lytras. Il étudia à Athènes avec les encouragements de son instituteur qui détecta son talent pour la peinture. Il fréquenta l’Ecole Supérieure des Arts à l’École technique d’Athènes et ensuite, avec une bourse gouvernementale, il étudia à Munich. Ses progrès provoquèrent l’admiration de ses professeurs et il lui fut offert un poste de professeur à l’Académie de Munich, qu’il quittera pour retourner en Grèce. En 1866, il fut nommé professeur à l’Ecole Supérieure des Arts d’Ath ènes où il enseigna 38 ans jusqu’à sa mort en 1904. Il était aimé de ses étudiants pour son caractère doux et génial. Il a été apprécié pour son œuvre tant dans son pays qu’à l’international. Il était le portraitiste officiel de la haute société grecque et avec sa capacité à pénétrer le caractère personnel de ses sujets, il améliorait les caractéristiques de chaque individu. Ses deux voyages à l’est, avec son ami Ghizis, ont enrichi son univers avec des figures exotiques de population noire. Ses peintures les plus importantes sont «Les Chants de Noël», «Le Baigneur» et d’autres.
DIMITRIOS FILIPPOTIS
Il est né à «Pyrgos» en 1839 et eut un père excellent sculpteur d e marbre. Il étudia à l’Académie des Arts de Rome, où il fut admiré et prisé de ses professeurs. Après son retour à Athènes, il fonda un atelier de marbre et créa de merveilleuses œuvres qui aujourd’hui embellissent Athènes ainsi que d’autres lieux. «La Scie à bois» dans le parc du «manoir Zappeio», est l’un des plus beaux. Les honneurs qui lui furent refusés par le gouvernement de son vivant, même si les diplômés de l’École d’Athènes pratiquaient dans son atelier, lui furent décernés après sa mort (1919) avec le Grand prix de la Littérature et des Arts.
JEAN GAITIS
Né en 1923 à Athènes, originaire de «Pyrgos», Jean Gaitis étudia à l’Ecole Supérieure des Arts avec des professeurs tels que Constantin Parthenis et Jean Fillipotis. A Paris, il rencontra toutes les tendances artistiques du 20e siècle. Pendant les années 1944-1984, (année de sa mort), il fut véritablement très productif car il créa plus de 4 000 œuvres et participa à de nombreuses expositions. Ses petits personnages avec des costumes rayés caractéristiques apparaissent pendant les années 1960 et deviennent la marque de l’artiste. Monotones et répétitifs, ressemblant à des codes-barres, ils expriment la réponse de Gaitis aux rythmes mécaniques de la société moderne. Le peintre fut largement reconnu à l’étranger. Plusieurs de ses peintures peuvent être trouvées partout au monde et une copie de son travail est actuellement exposée dans une station du métro d’Athènes. |
ÉCOLE DES ARTS
Elle fut créée au milieu du siècle dernier dans le village de «Pyrgos», lieu de naissance de nombreux grands artistes dans le but de former des étudiants à la sculpture du marbre. Les diplômés ont l’opportunité de continuer leurs études à l’Ecole Supérieure des Arts d’Athènes tandis que les deux meilleurs d’entre eux, obtenant les meilleures notes, entrent sans examen. Unique, elle attire des étudiants de toute la Grèce. Les études des trois dernières années et les cours enseignés sont la sculpture, la peinture, la sculpture sur marbre, et le dessin à main levée, l’Histoire de l’Art et la composition. Les diplômés peu vent travailler en travailleurs indépendants dans leur atelier ou lors des travaux de reconstruction sur les sites archéologiques (comme au Parthéno n etc.). La Sainte Fondation Panhellénique de la Vierge Marie de Tinos (P.I.I.E.T) a joué et joue encore un rôle important pour l’École des Arts, de sa création jusqu’à aujourd’hui, en la subventionnant et en aidant pour les repas des étudiants. En outre, d’autres institutions locales subventionnent l’école, comme la « Fraternité de la Population de Tinos » à Athènes, l’ancienne municipalité de Panormos et l’arrondissement d’Exombourgo, (aujourd’hui intégrés à la Municipalité de Tinos). Au début, l’école appartenait au Ministère grec de l’Éducation et de la Religion, alors qu’aujourd’hui elle appartient au Ministère de la Culture, qui la finance chaque année. |
"Panormos"
C’est le port maritime de Pyrgos. Ce village portuaire, construit près d’une baie naturelle et proche d’un petit lac, est situé dans la partie nord de Tinos. Avec l’île «Planitis», au centre du port, il était considéré comme le plus gros port de l’île pendant les siècles passés, avec pour témoin le phare abandonné de Planitis. (Aujourd’hui des efforts sont faits pour sa préservation). Le commerce de transit avec «Exo Meria» fut mené par ce port. A ce jour, il n’y a que des petits bateaux de pêche et barques et de l’artisanat touristique. C’est une destination très appréciée à la fois par les visiteurs et les locaux, car il combine des plages pittoresques sur l’autre rivage du port (Aghia Thalassa) (Notre-Dame de la Mer), Kavalourko, Rohari et autres) avec des cafés uniques et des tavernes offrant des produits maritimes frais. C’est pourquoi il est considéré comme l’une des plus belles stations de bord de mer de Tinos.
Back to Tinos town & the villages
|